Après 50 ans d’oubli, la “Bentley perdue” refait surface : l’incroyable histoire du trésor caché d’un fermier anglais

Imaginez : une Bentley d’avant-guerre, oubliée pendant plus d’un demi-siècle dans un coin reculé d’Angleterre, se réveille soudainement de sa longue léthargie. Le rêve de tout amateur de voitures anciennes… et le cauchemar potentiel de tout garagiste qui se respecte. Voici l’incroyable histoire de la “Bentley perdue” du Dorset, une capsule temporelle retrouvée qui déchaîne déjà les passions… et peut-être bientôt les décibels !

Un trésor dormant derrière la porte d’une grange

  • Dans les années 1930, après le rachat de Bentley, Rolls-Royce construit les fameux modèles “Derby Bentley”, véritables étalons d’élégance et de raffinement.
  • Un exemplaire atterrit chez un fermier du Dorset, en Angleterre. Mais la chance de la voiture tourne : suite à des problèmes techniques au niveau de la suspension, elle échoue au contrôle technique.
  • Au lieu de dépenser une fortune en réparations, le propriétaire choisit la solution la plus… rustique : laisser la Bentley à l’abandon et, petit à petit, l’oublier. Adieu les mondanités, bonjour la vie de garage !

Du silence, de la poussière, et une aura intacte

Année après année, la nature fait son œuvre. Le vent, la poussière et la rouille s’invitent à la fête, alors que le monde extérieur évolue à grands pas. Mais la Bentley, elle, demeure. Elle devient alors une véritable machine à remonter le temps, figée dans sa grandeur d’avant-guerre.

Il ne faut pas oublier que la Derby Bentley, dans les années 30, ce n’est pas rien ! Sous le capot rugit (enfin, rugissait…) un moteur six cylindres de 3,5 ou 4,25 litres. Des somptueuses carrosseries signées par des carrossiers renommés, et toute la finesse de l’ingénierie Rolls-Royce : la silhouette même de l’élégance et de la vitesse. Mais à Dorset, cette aura légendaire n’enflammait plus personne… Jusqu’à ce que la fameuse porte de garage s’ouvre enfin, cinquante ans plus tard.

Redécouverte et ruée des passionnés

Le réveil de la belle endormie n’est pas passé inaperçu : lorsque la maison de ventes Charterhouse Classic Cars expose la Bentley au grand jour, l’attention est immédiate. Il n’aura suffi que d’un regard pour que la communauté des fans de voitures de collection saisisse la valeur de ce joyau oublié, même cabossé et poussiéreux.

Le verdict tombe lors de la vente : plus de 74 000 dollars ! Une somme qui ne reflète pas seulement le poids du métal, mais tout le poids de l’histoire et du mystère qui l’entoure. On peut difficilement mettre un prix sur l’émotion de découvrir un tel trésor, si ?

Entre résurrection brillante et respect du vécu

Le nouveau propriétaire reçoit un défi de taille sur un plateau, ou plutôt sur quatre roues hésitantes :

  • Restaurer la Bentley dans son éclat de 1935, façon concours d’élégance, chromes rutilants et cuir flambant neuf ?
  • Ou préserver une partie de sa patine, de ses cicatrices et de son histoire pour continuer d’en faire une mémoire roulante ?

Quoi qu’il décide, il y a du pain sur la planche. L’état général réclame de solides travaux : freins à revoir, système de carburant à réparer, câblage à rafraîchir et moteur à réveiller. Mais la base de la voiture est solide, et c’est justement ce qui rend ce projet aussi excitant et singulier.

Pourquoi ces “barn finds” (littéralement : trouvailles de grange) font-ils vibrer autant de monde ? Sans doute parce qu’au-delà de la mécanique ou du clinquant des chromes, c’est le récit humain qui s’y attache. Imaginer un simple fermier du Dorset, qui, sans même s’en rendre compte, aura conservé pendant des décennies un morceau de l’histoire automobile… Voilà qui fait rêver !

La Bentley s’apprête à écrire un tout nouveau chapitre. Et pendant que son moteur n’a pas encore retrouvé sa voix, une question obsède déjà tous les passionnés du monde classique : quel son nous offrira-t-elle, lorsqu’après cinquante ans de silence, elle recouvrera enfin la parole ? Réponse… dès que le nouvel heureux propriétaire aura relevé le défi. Et entre nous, on a déjà hâte d’enfiler le costume d’époque rien que pour l’écouter rugir !