Et si la neuvième planète de notre système solaire n’était plus un mythe, mais une piste de plus en plus concrète ? Récemment, une équipe d’astronomes a peut-être mis la main sur le Saint Graal des explorateurs célestes. La Planète 9, mystérieuse et insaisissable, serait-elle enfin démasquée grâce à des données vieilles de quarante ans ? Plongée dans une énigme digne d’un roman de science-fiction… que la science tente désormais de résoudre !
La mystérieuse Planète 9 : une chasse au trésor cosmique
L’histoire commence (non, pas « il était une fois » mais presque) en 2016. Deux chercheurs du célèbre Caltech, Konstantin Batygin et Mike Brown, révèlent des indices troublants. Selon eux, l’orbite de six objets trans-neptuniens semble perturbée par un invité massif mais invisible, tapi bien au-delà de l’orbite de Neptune. Leur hypothèse fait grand bruit : une neuvième planète – titanesque, secrète – hanterait les abords du système solaire.
Dès lors, la communauté astronomique n’a cessé de chercher ce nouveau colosse céleste. Si elle existe, la fameuse Planète 9 serait située à une distance absolument faramineuse du Soleil, au point que même Pluton serait jalouse ! Qu’on se le dise, on parle ici de sphères glacées et lointaines, où la lumière du Soleil est probablement abonnée absente…
L’enjeu est de taille, car cette possible planète expliquerait bien des mystères :
- L’inclinaison curieuse de certains objets de la ceinture de Kuiper.
- La présence d’astres orbitant en sens inverse entre les planètes géantes, histoire de ne rien faire comme tout le monde.
En prime, d’après la NASA, l’existence de la Planète 9 « pourrait également rendre notre système solaire un peu plus ‘normal’ ». Après tout, dans bien d’autres systèmes stellaires, les planètes super-Terres pullulent, alors que la nôtre loupe fièrement ce wagon. La Planète 9 pourrait combler cette lacune.
Une méthode futée : le passé éclaire le futur
Trouver une planète dans notre propre système n’a rien d’une promenade de santé. Oubliez les traditionnelles méthodes de chasse à l’exoplanète, telles que l’étude des transits ou des effets gravitationnels lointains. Ici, à ces distances, l’objet suspect change de position aussi vite qu’une tortue sous somnifères – il se déplace si lentement qu’on en perd patience rien qu’à y penser.
L’équipe de chercheurs a fait appel à l’astuce : examiner et comparer deux grandes campagnes d’observations infrarouges du ciel… séparées de 23 ans ! Voici la formule magique, quasiment celle de « Retour vers le Futur » :
- Analyse des données infrarouges vieilles de 40 ans.
- Comparaison de deux relevés du ciel à 23 ans d’intervalle (IRAS et AKARI pour les intimes).
- Recherche d’objets ayant changé – tout doucement – de position.
Leur méthodologie, annoncée dans un article préliminaire : « Nous avons recherché des candidats pour la Planète 9 dans une gamme de distances héliocentriques de 500 à 700 UA et une gamme de masse de 7 à 17 masses terrestres en utilisant deux relevés infrarouges complets du ciel avec une différence d’époque de 23 ans. »
Résultat ? Treize candidats initiaux repérés, puis inspection minutieuse et… un seul élu. La source repérée par IRAS a disparu du même endroit sur les images AKARI (et vice versa), avec une séparation angulaire exactement conforme à ce qu’on attend d’un objet distant et lent. Les astronomes jubilent (à raison) !
Un tournant historique à confirmer…
Avant de sortir le champagne, gardons la tête froide : les chercheurs eux-mêmes rappellent que, pour l’instant, ces données ne suffisent pas à déterminer avec précision l’orbite de la candidate Planète 9. Il faudra de nouvelles observations, des télescopes plus puissants et une dose de patience. Mais la piste est plus chaude que jamais.
L’étude préliminaire a été déposée sur arXiv le 29 avril 2025 et toute la communauté scientifique retient son souffle, dans l’attente du verdict du grand jury scientifique : l’examen par les pairs.
Si cette découverte est confirmée, ce serait un raz-de-marée dans l’astronomie moderne. Découvrir une nouvelle planète sous notre nez (cosmiquement parlant), alors qu’on passe notre temps à chercher des exoplanètes à des années-lumière, prouve que notre quartier céleste regorge encore de coins secrets et de surprises.
Vers une révolution dans notre vision du système solaire ?
Prochaine étape : concentrer les yeux (et lentilles) des plus puissants télescopes sur la zone suspecte, dans l’espoir d’observer directement l’objet et révéler, enfin, les secrets de la mystérieuse Planète 9. Si elle existe vraiment, elle pourrait bien bouleverser notre compréhension du système solaire et offrir un nouveau regard sur la façon dont notre voisinage cosmique a été façonné.
Conclusion ? Gardez les yeux ouverts et les télescopes réglés : la science, visiblement, n’a pas fini de nous étonner !