À Dole, dans le Jura, l’émotion est vive après la disparition aussi soudaine que tragique de Nathalie Pszola, militante et enseignante engagée, victime d’un accident domestique lié à l’utilisation de son téléphone portable dans son bain. Retour sur cette triste nouvelle qui a bouleversé bien au-delà du cercle de ses proches.
Un drame inattendu dans la salle de bains
L’histoire débute un vendredi de janvier à Dole. Ce jour-là, une habitante de 45 ans, connue pour son engagement associatif, profite d’un moment de détente mérité dans sa baignoire. Son téléphone portable à la main, elle consulte l’écran, comme tant d’autres le font parfois pour s’offrir un instant de répit connecté. Mais ce geste, apparemment banal, tourne brutalement au drame : l’appareil électrocute la quadragénaire alors qu’elle se trouve toujours dans sa baignoire.
Son compagnon et son fils, adolescent, découvrent la scène. Face à la gravité de la situation, ils alertent immédiatement les secours. Malheureusement, lorsque ces derniers arrivent, la victime est déjà en arrêt cardiaque. Transportée en urgence au CHU de Besançon dans la soirée du jeudi 9 janvier, elle succombe à ses blessures le lendemain matin. Le commissariat de Dole ouvre dans la foulée une enquête, relayée par France Bleu, afin de déterminer précisément les circonstances de cette tragédie domestique.
Une figure incontournable du militantisme jurassien
Nathalie Pszola n’était pas une inconnue dans le paysage du Jura. Militante associative bien connue, elle militait au sein du SNUipp-FSU, syndicat d’enseignants du primaire qui s’est empressé d’annoncer sa disparition sur les réseaux sociaux. Sur sa page Facebook, la FSU et le SNUipp du Jura informent, non sans émotion, de la « disparition brutale » de Nathalie, survenue dans la nuit.
Le syndicat rend hommage à cette « inlassable militante de l’école publique et laïque, comme enseignante dans le premier degré et comme syndicaliste dans le SNUipp-FSU ». Sa rigueur professionnelle, sa pugnacité, son écoute et sa disponibilité sont unanimement saluées. Architecte infatigable de l’unité syndicale, Nathalie avait encore tout récemment animé avec dynamisme et enthousiasme les manifestations de Dole et Lons-le-Saunier contre la réforme des retraites, preuve s’il en fallait de son engagement sans faille.
Une vie entièrement dédiée aux autres
Au-delà de l’école, Nathalie Pszola s’est également illustrée par un engagement fort pour les plus démunis. Très impliquée dans le soutien aux sans-papiers, elle agissait au sein du Réseau Enfant Sans Frontière. Cette dimension de son action a conduit les syndicats à rappeler combien elle avait également assumé de lourdes responsabilités, tant départementales que nationales, au sein du SNUipp et de la FSU.
Les batailles de Nathalie étaient multiples mais complémentaires :
- La défense de l’école publique et laïque
- L’amélioration des conditions des enseignants et élèves
- Le soutien indéfectible aux enfants sans-papiers
- La transmission à une nouvelle génération de militants
Les syndicats expriment le vœu, teinté d’espoir, que les militants qu’elle a formés poursuivront ce combat, armés de la détermination qu’elle incarnait au quotidien.
Toutes les pensées vont en particulier vers ses enfants Lilou et Axel, ainsi qu’à son compagnon Fabrice, frappés par cette disparition brutale à laquelle personne n’était préparé.
Un rappel douloureux des dangers domestiques
Impossible de ne pas souligner que le décès de cette femme de 45 ans fait tristement écho à d’autres drames, notamment ceux ayant touché des adolescents récemment. L’électrocution dans une baignoire en manipulant un téléphone portable a déjà été à l’origine de plusieurs décès tragiques, rappelant la dangerosité de certains gestes quotidiens qu’on pense innocents.
Ce fait divers, au-delà de la tragédie individuelle et collective, interpelle et invite chacun à la prudence. La tentation de ne jamais décrocher, même dans l’intimité d’un bain, se paie parfois au prix fort. C’est en pensant à Nathalie, et à tous ceux partis trop tôt pour une raison toute bête, que nous pouvons sans doute redoubler de vigilance dans nos petits rituels numériques.