Faut-il vraiment aller à la selle tous les jours ? Les gastro-entérologues tranchent

On ne parle pas souvent des petites habitudes qui soulagent au quotidien, mais soyons honnêtes : qui ne s’est jamais demandé s’il fallait absolument aller à la selle tous les jours pour être en pleine forme ? Rassurez-vous, nous avons consulté les gastro-entérologues (et pas Madame Irma) pour démêler le vrai du faux et répondre à cette grande question existentielle… avec, au passage, quelques conseils pour garder le sourire — et le transit !

Des habitudes très personnelles… et variables !

Certains sont rituels du matin, d’autres du soir. Il y a ceux pour qui c’est l’événement du jour, d’autres qui n’y pensent même pas : la fréquence idéale pour aller à la selle divise, intrigue et parfois inquiète. Les troubles digestifs — constipation, ballonnements, crampes, gaz — montrent à quel point notre tuyauterie interne est unique.

Mais alors, faut-il vraiment viser la séance quotidienne ? Le Dr Babak Firoozi, gastro-entérologue au MemorialCare Orange Coast Medical Center à Fountain Valley (Californie), éclaire la situation : selon une étude publiée dans le Journal scandinave de gastroentérologie, les personnes en bonne santé vont généralement à la selle entre trois fois par jour et trois fois par semaine. Autrement dit, chacun son rythme ! L’essentiel, d’après le médecin, c’est que ce soit votre rythme habituel : « tant que c’est leur comportement normal, ça va ». Une moyenne ? Les spécialistes américains évoquent souvent « environ une fois par jour », mais ce n’est pas une case obligatoire à cocher sur votre agenda santé.

Pourquoi de telles différences ?

Et oui, pourquoi votre collègue clame-t-il fièrement sa régularité tandis que vous comptez chaque passage comme un évènement rare ? Le Dr Andrew DuPont, gastro-entérologue à l’UTHealth Houston, fournit une explication toute simple : certains ont une motilité (c’est le joli nom donné à la capacité de l’intestin à se contracter et propulser, si vous voulez briller en soirée) plus lente. Souvent, il s’agit simplement de différences physiologiques ; d’autres fois, la santé peut interférer directement.

Parmi les raisons évoquées par les spécialistes, on trouve :

  • La constipation fonctionnelle
  • Le syndrome du côlon irritable (SCI)
  • Des maladies inflammatoires de l’intestin

En dehors de ces cas, il n’y a pas lieu de s’inquiéter si vous sautez un jour, du moment que tout le reste du temps, cela se passe sans gêne. Comme le souligne Andrew DuPont, « Vous devez être cohérent et vous ne devriez ressentir aucune gêne. Ne vous inquiétez pas si vous n’y allez pas un jour donné ».

Constipation occasionnelle : à qui la faute ?

Parfois pourtant, la mécanique se grippe et votre transit décide de faire grève. Quatre causes principales sont recensées chez l’adulte selon l’Assurance Maladie :

Heureusement, il existe des pistes pour favoriser un transit au top, comme l’explique l’Assurance Maladie. L’alimentation tient un rôle central : consommer des fibres et veiller à l’équilibre de l’assiette sont des priorités. Mais la clé ne se limite pas à ce qui arrive dans votre assiette.

Bons gestes pour un transit serein

En tête du palmarès des alliés du transit, l’hydratation figure en bonne place : au moins 1,5 litre d’eau par jour (sauf contre-indication médicale, évidemment) est recommandé pour évacuer les selles. Les eaux riches en magnésium peuvent même donner un coup de pouce pour activer les choses, grâce à leur effet laxatif.

L’autre secret ? Bouger, tout simplement ! Pas besoin de battre des records de marathon : de la marche, un peu de jardinage ou une séance de ménage suffisent pour titiller l’appétit et stimuler les colons « paresseux ».

En conclusion : Nul besoin de stresser si votre agenda ne mentionne pas « passage aux toilettes » chaque jour. Du moment que votre rythme est régulier, sans douleur ni inconfort, chacun son tempo ! Et si le transit fait grise mine, rappelez-vous : boire, manger des fibres et bouger restent vos meilleurs alliés naturels. Allez, ça soulage, non ?