Une soirée tranquille, des pizzas, et… 900 euros de nourriture livrés à la porte : non, ce n’est pas le synopsis du dernier blockbuster américain, mais bien ce qui est réellement arrivé dans une famille du Michigan. Retour sur cette mésaventure rocambolesque qui a fait le tour du web et délié bien des langues (et des portefeuilles).
Un samedi soir comme les autres… ou presque
Le 28 janvier dernier, à Chesterfield, près de Détroit, Keith Stonehouse pensait passer une soirée sous le signe de la tranquillité avec son fils Mason, six ans, pendant que son épouse profitait d’une sortie cinéma entre amies. Un programme on ne peut plus classique, du moins jusqu’à ce que le scénario dérape façon comédie familiale version très grand luxe…
Tout commence par un simple geste de confiance : prêter son téléphone à Mason, histoire qu’il s’occupe quelques minutes avec un jeu, une demi-heure avant d’aller se coucher. Le papa, lui, ne se doute de rien : il vient même de passer une petite commande lui-même sur une application de livraison, sans songer à la refermer totalement…
Des livreurs… et encore des livreurs !
Et c’est là que le festival commence ! Un livreur sonne à la porte, puis un second, puis un troisième… et ce n’est que le début. Les voitures de livraison envahissent l’allée « l’une après l’autre », comme en témoigne la vidéo partagée par Madame Stonehouse sur Facebook. Le pauvre Keith est perplexe : étant donné que son épouse, propriétaire d’une pâtisserie, a souvent recours à des livraisons à domicile pour son business, il ne percute pas tout de suite.
Le déclic vient en consultant son smartphone : des dizaines de notifications s’alignent. Sa nourriture « était en préparation, était livrée », en somme, la soirée “pizza” tourne à la déferlante alimentaire. C’est alors qu’il reconstitue le puzzle : le téléphone prêté à Mason, l’application restée ouverte… La révélation est aussi brutale que la note à venir.
L’appétit (et la générosité) gargantuesque de Mason
Et quels festins ! En tout, le petit Mason a commandé pour près de 900 euros de nourriture – une commande qui ferait rougir n’importe quelle fête d’anniversaire :
- Environ 400 euros de pizzas pepperoni
- 170 euros de crevettes (c’est qu’on a le palais fin à six ans !)
- Plusieurs sandwichs au poulet
- Frites recouvertes de fromage et de chili
- « Beaucoup de crème glacée » (le dessert, c’est sacré)
Mais ce n’est pas tout : Mason, décidément grand seigneur, a aussi laissé un pourboire de 25 % à chaque commande. Le genre de générosité qui fait vite grimper l’addition… et le niveau de tension parentale.
Face à ce festin inattendu, la réaction ne s’est pas faite attendre. Keith se souvient avoir atteint « 9,5 sur 10 sur l’échelle de la colère [ce soir-là] », selon ses confidences au site MLive.com. Le lendemain, il était à huit, et aujourd’hui à environ trois : on progresse !
Une leçon (plus ou moins) retenue
Et du côté de Mason ? Après la stupeur, le fiston a eu l’audace de demander à son père « si les pizzas étaient arrivées », tel un chef d’orchestre goûtant sa réussite. L’humour n’a pas manqué, mais la facture non plus. Pour faire passer le message, les parents de Mason, qui ont raconté leur mésaventure sur toutes les chaînes télé américaines, ont pris une mesure radicale : ils ont retiré 140 euros de sa tirelire – l’intégralité de son butin d’anniversaire. Une mini-sanction pour un maxi-dégât.
Reste à savoir si la leçon a porté. « Ça l’a contrarié, mais on n’est pas bien sûr qu’il ait compris, confie Keith Stonehouse. C’est la partie la plus frustrante. » Apparemment, la pédagogie coûtera (encore) quelques pizzas… et peut-être quelques discussions sur les paramètres de verrouillage d’écran.
Conclusion : Cette histoire digne d’un best-of de la “parentalité 2.0” rappelle avec humour (et quelques sueurs froides) à tous les parents connectés qu’un smartphone prêté n’est jamais vraiment inoffensif. À méditer la prochaine fois que l’on confie son portable pour « juste une partie »… et à vérifier la fermeture des applis de livraison !