Un pliage soulève toujours une question : « Combien de temps va durer la charnière ? Avec le Galaxy Z TriFold, cette question se multiplie, car le format ajoute une difficulté évidente : deux charnières et deux plis sur le panneau. En d’autres termes, plus de pièces mobiles et plus de points d’usure peuvent se manifester.
Samsung a mis sur la table un chiffre bien précis pour rassurer : jusqu’à 200 000 cycles d’ouverture et de fermeturece que l’entreprise elle-même interprète comme environ cinq ans si vous l’ouvrez une centaine de fois par jour. Le problème avec de tels chiffres, c’est que, sans contexte, cela ne veut pas dire grand-chose. C’est pourquoi il est si intéressant de savoir ce qui se passe lorsqu’un test indépendant pousse les choses à l’extrême.
Un test de résistance qui ne ressemble pas à votre utilisation réelle
L’expérience a été réalisée en direct sur YouTube par une chaîne coréenne, Omokgyo Electronics Shopping Mall. L’idée était simple et assez grossière : plier et déplier le TriFold de manière répétitive sur plusieurs joursavec plusieurs présentateurs se relayant, jusqu’à ce que l’appareil montre une panne évidente.
Il ne s’agit pas d’une simulation réelle. Personne n’utilise un téléphone huit jours de suite, l’ouvrant et le fermant sans arrêt. C’est néanmoins un moyen rapide de forcer la fatigue mécanique, notamment dans le composant qui souffre le plus lors d’un pliage : la charnière et son système de tension.
Il convient également de prêter attention à un détail que l’histoire elle-même met en évidence.: Pour compter les cycles, ils ont placé des capteurs sur l’écran, et cela aurait pu affecter légèrement le pliage. Cela n’invalide pas le résultat, mais cela rappelle que ces tests à domicile comportent toujours de petites variables qu’un laboratoire contrôlerait mieux.
Que s’est-il passé lors du test : bruit, puis perte de tension
Le développement du test a été assez progressif. Les premiers craquements sont apparus. L’une des charnières a commencé à sonner autour de 61 000 cycles et la seconde autour de 121 000. Ce type de bruit est généralement un avertissement que quelque chose a changé dans le mécanisme : cela ne signifie pas qu’il se brise instantanément, mais cela signifie qu’il y a une usure.
Le point sérieux est arrivé vers 144 000 cycles. Là, l’élasticité de l’ensemble a cédé : le téléphone a cessé de rester complètement ouvert tout seul et a dû être forcé pour le maintenir à plat. De plus, le geste d’ouverture et de fermeture est devenu plus difficile. Le plus drôle, c’est que l’écran fonctionnait toujours, donc « cassé » est un mot discutable : l’appareil n’était pas mort, mais une utilisation quotidienne serait devenue assez frustrante.
Comment lire les données : 144 000, ce n’est pas 200 000, mais ce n’est pas non plus un drame
La lecture rapide est évidente : le test n’a pas atteint le chiffre de Samsung. La lecture utile est plus nuancée. D’abord parce que le scénario est extrêmement extrême et concentre l’usure dans un temps très court, ce qui ne reproduit pas le vieillissement des matériaux en cas de pauses, de changements de température et d’ouvertures irrégulières. Deuxièmement, parce que le critère de « panne » est ici fonctionnel : le téléphone portable a continué à s’allumer, mais il a perdu une partie de ce qui le rendait spécial.
Si vous vous souvenez également des capteurs, Il est raisonnable de penser que le résultat marque un sol et non un plafond. Autrement dit : cela pourrait durer plus longtemps dans des conditions normales ; Cependant, nous savons déjà quelle est la première chose dont il se plaint lorsque vous le poussez à bout.
Le comparer avec le Galaxy Z Fold7 explique pourquoi le TriFold a plus de mal
Samsung a également parlé de durabilité pour le Galaxy Z Fold7 : jusqu’à 500 000 cycles, soit plus du double de celui du TriFold. Même si les chiffres dépendent toujours des conditions, la comparaison est logique. Un livre pliant a été affiné depuis de nombreuses générations et ne possède qu’une seule charnière principale. Le TriFold, en revanche, fait ses débuts avec un mécanisme plus complexe et deux zones de flexion.
Cela n’en fait pas un mauvais achat, mais cela le place au bon endroit : première génération, avec une marge évidente pour le polissage des charnières, des matériaux et des tolérances. En effet, si le format est consolidé, il est normal que les prochaines itérations améliorent exactement ce que ce test a indiqué.
Qu’est-ce qui devrait être clair pour quiconque envisage de l’acquérir (s’il atteint tous les marchés) ?
Le message final est plus rassurant qu’il n’y paraît. Le TriFold ne ressemble pas à un jouet délicat qui se désagrège avec peu d’utilisation : il dure énormément avant de montrer un problème sérieux, et l’écran n’est pas la première chose à tomber en panne.
L’autre côté est tout aussi clair : dans un pliage, « l’âme » est dans la charnière. Si un jour vous constatez des craquements persistants, un changement étrange de résistance à l’ouverture ou que le mobile ne repose plus à plat, ne le lâchez pas en pensant que c’est normal. Dans un appareil comportant des pièces mobiles, ces changements sont des signaux. Et dans un format aussi nouveau que le TriFold, en prendre soin avec une certaine délicatesse n’est pas une peur, c’est du bon sens.