Le téléphone pliable de Kim Jong-un intrigue : comment a-t-il défié les sanctions internationales ?

Quand le dernier missile de Kim Jong-un fait moins de bruit que… son téléphone pliable !

L’apparition qui agite la planète : un téléphone sous haute surveillance

Cette semaine, alors que la Corée du Nord tirait fièrement un nouveau missile balistique, c’est un tout autre objet qui a captivé l’attention. Sur des photos officielles publiées par le Rodong Sinmun, le leader nord-coréen est immortalisé en pleine supervision du lancement, entouré de stratèges. Rien d’anormal, pensez-vous… jusqu’à ce que les yeux se posent sur une table modeste, où trône, à côté d’une canette bleue, un modeste mais provocant téléphone pliable.

L’image intrigue d’autant plus qu’elle met en scène un paradoxe savoureux : Pyongyang, visée par de strictes sanctions internationales, ne peut ni importer ni exporter de matériel électronique. Et pourtant, voilà un portable argenté blotti dans un étui de cuir noir, qui fait jaser jusqu’aux analystes les plus stoïques.

Pliages, gadgets et contournements : petit guide du portable mystérieux

Les spécialistes se sont vite lancés dans une petite partie de « Qui suis-je ? » technologique. Le téléphone ressemblant furieusement à un Samsung Galaxy Z Flip sud-coréen ou à un Pocket S du chinois Huawei, la polémique enfle : mais par quel mystère a-t-il donc fait son apparition sur le territoire le plus verrouillé du monde ?

Comme l’indique le quotidien sud-coréen Joongang Ilbo, « si l’objet sur la photo est un smartphone pliable, il est très vraisemblable qu’il ait été introduit secrètement en contrebande vers la Corée du Nord depuis la Chine ». De quoi relancer les conversations sur les réseaux et dans les cafés, du plus sérieux au plus pince-sans-rire : Kim Jong-un serait-il aussi doué pour les gadgets que pour les lancements de fusées ?

Petit rappel utile : la Corée du Nord est soumise à un embargo technologique féroce, empêchant tout import ou export d’appareils électroniques. Ce qui transforme la possession de simples téléphones en privilège exceptionnel, réservé aux hautes sphères du régime.

Kim Jong-un, geek suprême du royaume ermite ?

Qu’on se le dise, le chef suprême n’en est pas à sa première incartade électronique. Il a déjà été photographié en pleine réflexion entouré d’ordinateurs MacBook ou de tablettes iPad, produits stars de la firme américaine Apple. Pour le commun des mortels nord-coréens, ces objets sont plus rares que les sourires sur les photos officielles : selon des données de la CIA, à peine 19% de la population aurait accès à un téléphone portable.

On imagine facilement la fascination que peut exercer ce type de gadget sur un leader dont le goût pour la technologie n’est plus à prouver. Un téléphone pliable, dans ce contexte, c’est un peu le summum du chic et l’expression ultime de l’exclusivité. Kim Jong-un n’en fait toujours qu’à sa tête (et, apparemment, à son smartphone).

Un objet, mille questions : ce que révèle l’épisode du téléphone

L’apparition furtive du téléphone n’a pas seulement alimenté les discussions sur les capacités d’importation (illégale ou pas) du régime. Elle a mis aussi en lumière la réalité paradoxale d’un pays où la technologie la plus basique est strictement contrôlée, et où la moindre étincelle occidentale peut devenir phénomène. En clair, le téléphone pliable n’est pas seulement un objet du désir pour Kim Jong-un : il cristallise tous les débats sur la capacité du régime à contourner les sanctions internationales, et attise la curiosité de la communauté internationale.

  • L’objet intrigue car il n’aurait pas dû franchir les frontières nord-coréennes.
  • Son origine est matière à spéculations, certains misant sur une importation clandestine depuis la Chine.
  • L’amour de Kim Jong-un pour les gadgets sophistiqués est une nouvelle fois mis en lumière.
  • Le contraste avec la réalité du peuple nord-coréen, très peu équipé, saute aux yeux.

En conclusion, la saga du téléphone pliable de Kim Jong-un rappelle que, dans le royaume le plus fermé du monde, chaque objet est porteur de message politique, de défi ou de contradiction. Reste à savoir, à la prochaine apparition, si le dirigeant nord-coréen nous surprendra avec un appareil encore plus sophistiqué… ou s’il reviendra aux fondamentaux : le missile ou le mode avion.